Mariage pour tous : Taubira écarte un référendum, qui serait anticonstitutionnel
"La Constitution encadre (...), précise les domaines dans lesquels un référendum
est possible, et ça n'est pas le cas", explique la garde des Sceaux,
qui écarte toute consultation populaire sur le mariage pour tous et l'adoption
d'enfant par les couples homosexuels.
"Le gouvernement entend, constate la
mobilisation", affirme sur TF1 Christiane Taubira. "Mais le
débat parlementaire permettra justement d'éclaircir toute une série de sujets
qui ont été utilisés avec confusion ces dernières semaines", poursuit-elle.
Pour Christiane Taubira, le texte de loi "n'enlève strictement rien à
personne, ne supprimer pas les mots père et mère, maintiendra le livret de
famille pour les couples exactement comme il est. C'est une loi qui ouvre la
liberté, une loi protectrice pour les couples et pour les enfants : nous
souhaitons que tous les enfants de France puissent bénéficier de la même
protection", conclut la ministre de la Justice.
Selon l'article 11 de la Constitution, ne peuvent être
soumis à référendum que "les projets de loi portant sur l'organisation des
pouvoirs publics, les réformes relatives à la politique économique ou sociale
de la Nation et aux services publics qui y concourent." Et le mariage pour
tous n'entre pas dans ce cadre strict.
Détermination de l'Elysée
De nombreux ténors de l'UMP ont défilé dans le cortège
parisien : Jean-François Copé, Laurent Wauquiez, Eric Woerth, Henri Guaino,
Thierry Mariani, Hervé Mariton ou encore Patrick Ollier. A leurs côtés, la
présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) et le président du Mouvement pour
la France Philippe De Villiers. Le mot "référendum" était sur toutes
les lèvres. "J'exige que François Hollande fasse un référendum. Je suis
dans la rue pour que la parole soit donnée au peuple", a lancé Laurent
Wauquiez, qui affirmait manifester pour la première fois en tant qu'élu.
L'Elysée a fait savoir en fin de journée que l'ampleur de
la manifestation — 340.000 (police) à 800.000 (organisateurs) personnes sur le
pavé parisien — n'entamait pas la détermination de François Hollande à faire
voter la loi.
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