Mariage pour tous : l'ultime examen à l'Assemblée
"Six mois de débat, des centaines d'heures d'argumentation. Il faut en finir ", a déclaré mardi la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, à la veille de l'examen en seconde lecture du projet de loi qui ouvre le mariage aux homosexuels. Consigne a donc été donnée aux députés de la majorité de marcher en rangs serrés, pour terminer vendredi cet examen, et procéder au vote solennel (et définitif) mardi prochain.
D'ailleurs, la durée des débats sera strictement encadrée, contrairement à la première lecture, grâce à la procédure du "temps législatif programmé ". En clair, les députés disposeront de 25 heures au total, dont 11 à l'UMP, déclarations générales inclues.
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"Sur le plan strictement parlementaire, la messe est dite"
Résignation dans le camp des contre. "Sur le plan strictement parlementaire, la messe est dite , a estimé mardi le député UMP, Philippe Gosselin. On aura beau se démener comme de beaux diables, être très présents, la majorité a consigne de ne rien laisser passer ", a-t-il déclaré.
Mais pas question de rendre les armes. Le débat dans l'hémicycle fera même figure de répétition, pour fourbir les arguments pour le recours que les opposants entendent déposer au Conseil constitutionnel. "Nous, d'une certaine façon, on est dans le coup d'après... ", indique Philippe Gosselin.
Manifestations à Paris et Versailles
En attendant, les anti-mariage pour tous ont tenté dans la rue une énième démonstration de force mardi soir, en appelant à une nouvelle "Manif pour tous". Un millier de personnes environ se sont réunies à Versailles, et quelques centaines à Paris.
Encore beaucoup de monde de soir #manifpourtous #onlacherien pic.twitter.com/t1HoOlRIoZ
— Jacques Bompard (@JacquesBompard) April 16, 2013
"L'objectif c'est d'être chaque jour plus nombreux et chaque jour plus bruyants, jusqu'à dimanche ", a hurlé dans un mégaphone, Xavier Bongibault, le président de Plus gay sans mariage. Manifestations sous surveillance, puisque le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a assuré les organisateurs de la coopération de la police pour prévenir "tout dérapage ". Deux autres manifestations sont en préparation à l'appel de Frigide Barjot, les 21 et peut-être 23 avril.
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