Manifestations propalestiniennes : Hollande appelle à "l'ordre républicain"
Après les violences des manifestations propalestiniennes interdites du weekend, à Sarcelles et Paris, de nouveaux rassemblements se préparent pour ce mercredi. Des cortèges pour protester contre les attaques israéliennes sur Gaza se formeront à Lyon, Toulouse, Lille et Reims, notamment.
A la veille de ces manifestations, plusieurs centaines de personnes se sont déjà rassemblées dans le calme à Dijon et Aulnay-sous-Bois pour réclamer "la paix en Palestine".
Ce mercredi à Paris, la manifestation, autorisée cette fois, partira de la place Denfert-Rochereau à 18h30, pour rejoindre les Invalides. Elle est organisée par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, qui rassemble des partis politiques de gauche, des syndicats et des associations, et se déroulera sous une surveillance renforcée des services de police, mais également des services d'ordre de quatre organisations participantes : la CGT, le NPA, le Parti de gauche et le Parti communiste.
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Interdire un rassemblement est une mesure exceptionnelle
L'autorisation de cette nouvelle manifestation parisienne a été critiquée, notamment à droite. Le député-maire UMP de Nice a par exemple fustigé "l'inconsistance " du gouvernement, qui jouerait selon lui à dire "un coup j'autorise, un coup j'autorise pas ".
Le premier ministre Manuel Valls a tenu à justifier l'autorisation, en expliquant que les organisateurs avaient donné "des gages de sécurité", et que le parcours, qui devait passer par la rive droite de Paris, avait été déplacé rive gauche après des discussions. Il sera ainsi plus éloigné des lieux de culte juifs. Les organisateurs de cette manifestation ne sont d'ailleurs pas les mêmes que ceux qui étaient à l'origine des rassemblements de la rue de la Roquette et de Barbès, qui ont mal tourné la semaine dernière.
"La responsabilité de l'État, c'est de faire respecter l'ordre républicain" (François Hollande, en Conseil des ministres)
"Il n'y a pas de principe général d'interdiction des manifestations en France ", a fait valoir le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, expliquant que l'interdiction d'un rassemblement était une mesure exceptionnelle à réserver lorsqu'il y avait des risques de dérapages. Enfin, après le Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a indiqué que "le président de la République est resté sur la position qui consiste à dire que le droit de manifester est respecté et respectable mais que la responsabilité de l'Etat, du gouvernement et du président de la République est de faire respecter l'ordre républicain ".
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