Manifestation des sages-femmes et des élèves-infirmiers en grève
Parties des abords du RER Port-Royal en fin de matinée, les sages-femmes en grève ont retrouvé leurs futurs collègues élèves-infirmiers en colère, devant les portes du ministère de la Santé.
Au cri de "On vous fait naître, il faut nous reconnaître !", les sages-femmes réclament une revalorisation de leur statut (reconnaissance de leur niveau détudes, Bac+5) et de leurs salaires, dans le public comme dans le privé, en milieu hospitalier comme en libéral.
Selon l’Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF), la sécurité sociale n’a pas réévalué le montant des actes depuis près de 10 ans (2002) et, les sages-femmes libérales n’arrivent plus à gagner leur vie.
_ Une consultation de sage-femme coûte 19 euros, alors que la même consultation chez le généraliste ou le gynécologue est tarifée 23 et 28 euros : "Cigogne ou pigeon ? ", interrogent-elles sur une pancarte.
Une sage-femme gagne à peine plus de 1.600 euros en début de carrière à l'hôpital, moins de 2.700 euros en fin de carrière.
Quelque 23.870 sages-femmes exercent en France, dont moins de 2% d'hommes.
"Carlita, quand t'accoucheras, sois forte, les sages-femmes ne seront plus là", avertit une autre banderole, faisant référence aux rumeurs de grossesse de la Première Dame.
Précarité
Quant aux étudiants-infirmiers, ils dénoncent la précarité qui entoure leurs études. Le montant de leurs bourses d’études, inégal d’une région à l’autre, est toujours inférieur à celui des autres étudiants. "On veut l’équité, que tout soit aligné", lance Thomas Chrétien, porte-parole de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers.
S’agissant de la réforme de leur formation universitaire, lancée il y a deux ans, ils estiment qu’elle se fait de "manière bâclée", malgré le dévouement des équipes pédagogiques. Là encore, ils dénoncent un manque de moyens.
Des délégations des deux professions devaient être reçues au ministère de la Santé.
Gilles Halais, avec agences
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