Suicides dans la police : le ministère de l'Intérieur lance un nouveau numéro d'écoute
Ce numéro vert permettra aux fonctionnaires de la police nationale d'avoir un accès "anonyme, confidentiel et gratuit, 24 h/24 et 7 jours sur 7 aux psychologues de la plateforme", assure la Direction générale de la police nationale.
"Il n'y a pas de honte à connaître une fragilité." Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé, lundi 9 septembre, la mise en place d'un nouveau numéro vert pour lutter contre les suicides qui sévissent dans les rangs policiers.
Selon la Direction générale de la police nationale (DGPN), ce numéro unique permettra aux fonctionnaires de la police nationale d'avoir un accès "anonyme, confidentiel et gratuit, 24 h/24 et 7 jours sur 7 aux psychologues de la plateforme". Géré par des prestataires externes, il est mis en œuvre dès lundi en complément de celui du service de soutien psychologique opérationnel de la police, mis en service fin juin.
Ce nouveau numéro vert s'accompagne d'une campagne de communication autour du slogan : "Etre fort, c'est aussi demander de l'aide". "Dans la police, être fort, c'est cacher sa faiblesse. C'est une vraie erreur", a-t-il fait valoir en marge d'une réunion, à Paris, avec les services chargés du programme de mobilisation contre les suicides dans la police.
Une plateforme de 70 psychologues
Avec ce nouveau numéro vert, le policier désireux de recevoir une aide pourra appeler l'un des 70 psychologues travaillant sur la plateforme ou le contacter via une application. Il pourra ensuite être redirigé vers le réseau de psychologues de l'association Soins aux professionnels de santé (SPS) pour un rendez-vous.
Le ministre de l'Intérieur a rappelé que les deux numéros de téléphone accessibles aux policiers s'intégraient à un programme plus vaste de prévention des suicides dans la police, qui entend notamment sensibiliser davantage l'encadrement à cette thématique. La "cellule alerte prévention suicide" affirme ainsi avoir été à la rencontre de 950 commissaires depuis avril.
Depuis le début de l'année, 48 agents de la police nationale ont mis fin à leurs jours, un bilan déjà bien plus élevé qu'en 2018, année au cours de laquelle 35 fonctionnaires s'étaient suicidés. Depuis le 1er janvier, 12 gendarmes et 17 pompiers se sont également suicidés, selon la place Beauvau.
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