Faut-il rétablir des peines planchers, c'est-à-dire des niveaux de condamnation minimum, automatiques, pour les agresseurs de policiers ? Réponse d'Édouard Philippe ce mercredi 3 janvier au matin : non, ce n'est pas la priorité. "Je pense que c'est beaucoup plus utile de se battre pour qu'il y ait plus de policiers dans la rue, beaucoup plus de policiers sur le terrain", a-t-il fait valoir. Hausse de 50 % des agressionsDepuis plusieurs mois, et plus encore après la double agression de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), certains syndicats demandent le retour de ce symbole de la politique pénale de Nicolas Sarkozy. Par exemple, en cas d'agression contre un policier avec incapacité de travail de plus de 8 jours, la peine, au maximum 5 ans de prison aujourd'hui, serait aussi encadrée par un minimum, 2 ans. Impossible pour le juge de décider d'une sanction inférieure. À droite, plusieurs députés soutiennent le retour des peines planchers, supprimées en 2014 par Christiane Taubira. En 2016, 5 800 policiers ont été blessés en mission, dont 687 par arme. Une hausse de plus de 50 % par rapport à 2015.