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Colère des policiers : de nouveaux rassemblements improvisés à Paris, Strasbourg, Toulouse

C'est le huitième jour du mouvement de grogne entamé à la suite de l'agression aux cocktails Molotov contre quatre policiers dans l'Essonne. Une manifestation est prévue devant les palais de justice, mardi, à l'appel des syndicats.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une manifestations de policiers devant la mairie de Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 23 octobre 2016. (MAXPPP)

La colère ne redescend pas. Plusieurs manifestations de policiers en civil ont eu lieu dans plusieurs villes, lundi 24 octobre, à la veille d'une manifestation devant les palais de justice de France à l'appel d'une intersyndicale. C'est le huitième jour du mouvement de grogne entamé à la suite de l'agression aux cocktails Molotov contre quatre de leurs collègues dans l'Essonne.

Les policiers réclament notamment l'amélioration des conditions matérielles d'exercice de leur métier, un assouplissement des règles de la légitime défense ou encore l'instauration de peines plancher pour les agresseurs de membres des forces de l'ordre, mesure créée sous la droite et abrogée sous François Hollande.

Rassemblement dans le calme à Paris

Quelques centaines de policiers en civil, dont certains portent un brassard siglé "police", se sont retrouvés en silence sur le terre-plein central de la place de l'Opéra. Au milieu de la circulation, des voitures de police sérigraphiées, vraisemblablement en patrouille, ont brièvement déclenché leur sirène en signe de soutien en passant à proximité.

"Il faut bouger cette fichue loi sur la légitime défense, ce qu'on veut c'est une présomption de légitime défense pour les policiers", a expliqué Gerlove Yokota, un policier municipal venu soutenir ses collègues de la police nationale. Un autre manifestant, qui travaille de nuit en brigade anticriminalité (BAC) dans le Val d'Oise, se dit exaspéré par le "laxisme judiciaire, que ce soit pour les violences contre les policiers, les gendarmes ou les pompiers". "Aujourd'hui, je n'ai pas peur de me faire tirer dessus mais j'ai peur des conséquences judiciaires si je riposte, je suis plus angoissé de savoir si j'ai le droit de sortir mon arme", a ajouté ce gardien de la paix de 32 ans, sous couvert d'anonymat.

Une centaine de policiers à Toulouse

Une nouvelle manifestation a lieu à Toulouse, lundi soir. Le cortège s'est dirigé vers la préfecture.

Des rassemblements à Strasbourg et Béthune

En Alsace, une centaine de policiers se sont également donnés rendez-vous à Strasbourg (Bas-Rhin). Même type de rassemblement à Béthune (Pas-de-Calais).

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