Manifestation contre les gaz de schiste, avant leur interdiction
Aux cris de "Gaz de schiste, non merci", des centaines de militants écologistes ont manifesté devant les grilles du Palais Bourbon pour faire pression sur les députés : l’Assemblée nationale s’apprête à interdire, partiellement, l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. Le débat est programmé cet après-midi dans l’hémicycle.
La version initiale du texte prévoyait l’interdiction pure et simple de la fracturation hydraulique. Cette technique très décriée passe par l’injection d’énormes quantités d’eau et de produits chimiques pour briser la roche et extraire le gaz, à plus de 2.000 mètres sous terre.
_ Avec à la clé, une forte pollution des nappes phréatiques.
Mais dans la nouvelle mouture du texte, les six industriels qui ont déjà reçu des permis d’exploration, auraient deux mois pour déclarer aux autorités la technique utilisée.
_ "On demande aux entreprises d’envoyer une belle lettre au ministère de l’Energie en lui disant quelles vont être les techniques employées. S’ils n’emploient pas le mot ‘fracturation hydraulique’, leurs permis vont continuer", tempête José Bové. "C’est pour ça qu’on demande l’abrogation pure et simple", poursuit le leader écologiste.
Joly et Hulot bras dessus bras dessous
"Tous les écologistes sont unis dans ce grand combat", a lancé Eva Joly, en tête de la manifestation, bras dessus bras dessous avec Nicolas Hulot. "Nous sommes tous les deux tout à fait légitimes à contester les gaz de schiste", a-t-elle ajouté.
_ "Il y a une vraie mobilisation qui va au-delà des clivages politiques : l'écologie devient une évidence", a renchéri Nicolas Hulot.
Tous deux sont candidats à la primaire écologiste, dans la perspective de la présidentielle de 2012. Un débat public entre les deux candidats à la candidature devrait se tenir prochainement.
Gilles Halais, avec agences
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