: Vidéo Marc-Olivier Fogiel : "Je ne plaide pas pour la légalisation de la GPA, mais les parents doivent être reconnus"
"La société n’est pas prête à ça aujourd’hui. On voit bien avec la PMA comment les choses sont clivées", explique le journaliste papa de deux petites filles nées d’une gestation pour autrui à l’étranger. Il souhaite la reconnaissance du statut de parents pour les papas et les mamans de ces enfants. Extrait du magazine "20h30 le dimanche" du 7 octobre.
Dans son livre Qu'est-ce qu'elle a ma famille ?, paru chez Grasset, le journaliste Marc-Olivier Fogiel raconte comment il est devenu père, avec son mari François, de deux petites filles nées d’une GPA éthique aux Etats-Unis. Reçu par Laurent Delahousse sur le plateau de "20h30 le dimanche" (replay), il s’exprime sur cette question de la gestation pour autrui qui fait débat aujourd’hui en France.
Combien y a-t-il d’enfants issus de la GPA dans le pays ? "Ce sont des chiffres officieux, mais on dit autour de 3 000 à 5 000", estime-t-il avant de préciser : "Mais pour que ce soit bien clair, je ne prône pas la légalisation de la GPA en France. La société n’est pas prête à ça aujourd’hui. On voit bien avec la PMA comment les choses sont clivées."
"Je le plaide d’autant plus que je n’en ai pas besoin"
"En revanche, ce que je plaide, et je le plaide d’autant plus que je n’en ai pas besoin, puisque pour moi, c’est déjà fait, développe Marc-Olivier Fogiel, c’est que les parents de ces enfants doivent être reconnus. On le voit dans l’actualité avec cette mère, madame Mennesson, qui porte ce combat depuis dix-sept ans : elle a donc des jumelles et pourtant, elle n’est pas la mère de ses propres enfants…"
"Et pour éventuellement le devenir, précise-t-il, il faudrait qu’elle les adopte, et ça ne marche pas à tous les coups. Demander à une femme d’adopter ses enfants, qu’elle élève depuis dix-sept ans… et que les services sociaux viennent lui dire qu’elle pourrait éventuellement être une mère… Cela paraît une telle aberration. Si je plaide pour quelque chose, je plaide pour ça, mais pas pour une légalisation de la GPA."
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