: Vidéo La gestation pour autrui, un marché planétaire
L'Inde a décidé de restreindre le droit à la gestation pour autrui aux seuls Indiens mariés. L'occasion de revenir sur ces pays qui ont fait de la GPA une industrie légale.
Le gouvernement indien a approuvé, fin août, un projet de loi restreignant de façon drastique les services de gestation par autrui (GPA), en la réservant aux couples indiens mariés, et ce pour réguler un tourisme procréatif en pleine croissance.
Si le Parlement vote le texte, les couples étrangers, les célibataires et les couples homosexuels ne pourront plus avoir recours en Inde à la GPA. L'Inde a légalisé en 2002 le commerce des mères porteuses rémunérées.
Jusqu'ici, des milliers de couples étrangers affluaient dans le pays, attirés par la qualité des services médicaux, par le nombre de volontaires et par des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués en Occident. En Inde, une mère porteuse peut toucher jusqu'à près de 5 000 euros, une somme conséquente dans ce pays.
La GPA légale en Amérique du Nord ou en Russie
En Thaïlande également, la GPA est interdite aux étrangers, une mesure qui fait suite à l'émotion suscitée par l'affaire du petit Gammy, un enfant né d'une mère porteuse et rejeté par ses parents d'intention australiens en raison de sa trisomie.
Aux Etats-Unis, où la GPA est légale, au moins 2 000 enfants naissent chaque année via cette pratique. En Russie et en Ukraine, les tarifs sont beaucoup plus bas qu'en Amérique du Nord.
La GPA est interdite dans huit pays de l'Union européenne, dont la France, mais le Royaume-Uni et la Grèce ont légalisé la GPA altruiste, sans rémunération. En France, la Cour de cassation a toutefois validé l'inscription à l'état civil des enfants issus de la GPA, sous réserve d'une filiation clairement établie.
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