: Vidéo "Ça laisse des traces" : Benoit Berthe raconte les thérapies de conversion
Ses parents voulaient "guérir" son homosexualité. De ses 15 à ses 18 ans, ils lui ont fait suivre des thérapies de conversion, ici, en France. Aujourd'hui, Benoit en est sorti. Il témoigne.
De 15 à 18 ans, Benoit Berthe a été envoyé par ses parents dans des thérapies de conversion censées le "guérir" de son homosexualité. Organisées par la communauté religieuse des Béatitudes, ces thérapies se déroulaient pendant les week-ends ou les vacances. "C'est hyper dangereux. C'est des méthodes de Moyen-Âge qui manipulent complètement les textes de la Bible pour leur faire dire n'importe quoi et qui détruisent complètement la vie des gens", déplore Benoit Berthe. Il poursuit : "Plus j'ai l'impression de faire ces thérapies, plus j'ai l'impression que ça confirme le fait que je suis attiré par les garçons."
Ces thérapies-là et tout ce qui va autour, induisent une homophobie extrêmement forte.
Benoit Bertheà Brut.
Alors âgé de 15 ans, Benoit Berthe fait son coming out à ses parents. "Mes parents, très catholiques, très religieux, m'ont dit qu'ils allaient m'aider, que ce n'était pas quelque chose de définitif", se souvient-il.
Des questions humiliantes
Pendant les thérapies de conversion, Benoit se souvient notamment des nombreuses prières. "Il y avait beaucoup de temps où on était dans le silence, où on n'avait pas le droit de parler pendant plusieurs jours", raconte-t-il. S'ajoutaient à cela des enseignements de la Bible et des entretiens avec "le fameux père spirituel où il fallait répondre à une série de questions, parfois hyper humiliantes, sur sa propre sexualité", témoigne Benoit Berthe.
Aux États-Unis, près de 700 000 personnes auraient subi des thérapies de conversion, selon une étude publiée en 2019.
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