Stand LGBT dégradé en Vendée : douze étudiants renvoyés devant la justice
Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux à la mi-mai montraient ces étudiants en train de dégrader un stand du centre LGBT de Vendée, installé à La Roche-sur-Yon à l'occasion de la journée de lutte contre l'homophobie et la transphobie.
Douze étudiants d'un institut catholique de La Roche-sur-Yon (Vendée) sont renvoyés devant la justice après des dégradations sur un stand LGBT, ainsi que des injures homophobes et des violences présumées. L'enquête "a permis l'audition de plaignants, de témoins, ainsi que de dix-huit jeunes gens âgés de 19 à 22 ans, en qualité de mis en cause, dont deux sous le régime de la garde à vue", a déclaré dans un communiqué Hervé Lollic, le procureur de la République de La Roche-sur-Yon, mercredi 29 mai.
Tous sont des étudiants de l'Institut catholique d'enseignement supérieur (ICES), fondé par Philippe de Villiers en 1985. Néanmoins, "aucun élément du dossier" ne permet de faire un lien entre l'appartenance à cet établissement et les faits, selon le parquet. Les dix-huit mis en cause sont 14 jeunes hommes et quatre jeunes femmes, tous avec un casier judiciaire vierge. Deux font l'objet d'un rappel à la loi et quatre bénéficient d'un classement sans suite, précise le magistrat. Tous les autres étudiants sont renvoyés devant la justice notamment pour des faits "d'injures à raison de l'orientation sexuelle", auxquels s'ajoutent pour certains des faits de "violences", avec ou sans incapacité. L'audience a été fixée au 18 juillet à 9 heures devant le tribunal correctionnel.
Une "minorité radicalisée, très politisée"
Dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, un groupe de jeunes avait été aperçu en train de commettre des dégradations sur un stand du centre LGBT de Vendée, installé le 18 mai sur la place Napoléon de La Roche-sur-Yon, à l'occasion d'une journée de lutte contre l'homophobie et la transphobie. Certains portaient un drapeau ou un sweat à l'effigie de La Manif pour tous et scandaient "Homo-folie ça suffit !".
"Nous sommes empoisonnés par cette minorité" qui est "radicalisée, très politisée", avait déclaré Éric de Labarre, le président de l'ICES, qui compte 1 300 étudiants. Des conseils disciplinaires se sont tenus mardi pour treize étudiants impliqués dans les faits, mais les éventuelles sanctions n'étaient pas encore connues mercredi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.