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"Je veux que ces gens comprennent qu'on est des citoyens comme tout le monde", témoigne Julia, transgenre

Julia a été insultée et frappée en mars en marge d'une manifestation place de la République à Paris. Son agresseur est jugé mercredi.

Article rédigé par franceinfo - Christophe Richert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Julia, femme transgenre qui s'est fait agresser à Paris le 31 mars 2019. (MARTIN BUREAU / AFP)

Le procès de l'agresseur de Julia, une femme transgenre, se tient mercredi 22 mai dans l'après-midi à Paris. Elle a été frappée il y a deux mois en marge d'une manifestation contre le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Julia, qui avait porté plainte pour agression homophobe, explique à franceinfo qu'elle souhaite une peine de substitution pour le prévenu s'il est condamné, plutôt que de la prison. Elle voudrait qu'il effectue un travail d’intérêt général au sein d’une association LGBT pour lui permettre "d'avancer dans sa façon de penser""Je trouve que c'est plus sensibilisant. S'il y en a quelques-uns qui peuvent avancer dans leur façon de penser et comprendre que l'homosexualité, ou le fait d'être transgenre, ce n'est pas un choix et que ça fait partie de la vie, ce sera une belle victoire".

Le témoignage de Julia

Deux mois après son agression, les séquelles sont surtout psychologiques: "Les violences physiques pour moi heureusement il n'y en a pas eu énormément. J'ai juste eu mal à la tempe pendant deux ou trois jours."

Ce sont plus les violences psychologiques qui m'ont pas mal atteinte.

Julia

à franceinfo

Elle espère que ce procès sera l'occasion de faire évoluer les mentalités. "Bien sûr que j'en veux à ces individus pour la manière dont ils se sont comportés. Je veux juste que ces gens comprennent qu'on est des citoyens comme tout le monde. Alors certains ne comprendront jamais."

L'agresseur, un Algérien sans emploi de 23 ans, reconnaît les coups mais pas les insultes. Il risque trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. 

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