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Attaque d’un stand LGBT en Vendée : douze étudiants condamnés pour "entrave à la manifestation", mais relaxés pour "injure homophobe"

Le 18 mai dernier, ils avaient commis des dégradations sur un stand LGBT à La Roche-sur-Yon.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Loire Océan
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Temps de lecture : 2min
Près de 800 personnes s'étaient rassemblées contre l'homophobie à La Roche-sur-Yon (Vendée) vendredi 24 mai 2019, six jours après l'agression  contre le stand du centre LGBT de Vendée. (MARC BERTRAND / FRANCE-BLEU LOIRE OCÉAN)

Douze étudiants de l'Institut catholique d'enseignement supérieur (ICES) de La-Roche-sur-Yon (Vendée) qui avaient commis des dégradations sur un stand LGBT ont été reconnus coupable d'"entrave à une manifestation", rapporte France Bleu Loire Océan lundi 9 septembre. En revanche, ils ont été relaxés des accusations d'"injure publique à raison de l’orientation sexuelle".

Le 18 mai dernier, ces 11 hommes et une femme âgés de 18 à 22 ans avaient commis des dégradations sur un stand LGBT, sur la place Napoléon, dans le centre-ville de La Roche-Sur-Yon, lors d’une "journée de lutte contre l’homophobie et la transphobie".

Déception du centre LGBT de Vendée

En tout, cinq prévenus ont été condamnés à une peine de prison avec sursis. La peine la plus importante est de deux mois de prison avec sursis et 240 heures de travail d’intérêt général pour l’un des prévenus qui avait également volé et brûlé un drapeau LGBT. Quatre autres ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis et 180 heures de travail d’intérêt général.

Sophie Proquin-Salacroup, présidente du centre LGBT 85 se dit "déçue". "Il est clair que pour moi, l’homophobie est un délit, pas une opinion. Et là, ça n’a pas été retenu", réagit-elle à l’issue de l’audience. "Il y a des dommages et intérêts, mais nous on ne veut pas d’argent, on veut que ce soit reconnu que l’homophobie est un délit. Et là, clairement le message, ce n’est pas ça", poursuit la militante.

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