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Actes anti-LGBTI : la part des signalements dans l'espace privé a augmenté en 2020, selon SOS Homophobie

Les signalements dans les contextes du voisinage et de la famille représentaient 13% des cas pour l'un et l'autre en 2020, année marquée par deux confinements.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme vêtu d'un t-shirt SOS Homophobie participe à une marche des fiertés à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 9 juin 2019. (MAXPPP)

SOS Homophobie a fait ses comptes. L'association a annoncé, lundi 17 mai, avoir enregistré une hausse de la part des signalements des actes anti-LGBTI (personnes lesbiennes, gays, bies, trans, intersexes) survenus dans le cadre familial ou dans le voisinage en 2020, année marquée par deux confinements. 

Sur la base de 1 815 témoignages reçus, SOS Homophobie note "une réorientation des violences vers les espaces privés". Les signalements dans les contextes du voisinage et de la famille représentaient 13% des cas pour l'un et l'autre en 2020, contre 8% pour le voisinage et 10% pour la famille en 2019.

"Ce sont des insultes de la part d'une sœur, des menaces [venant de voisins], des coups donnés par un père, etc.", résume SOS Homophobie. Or, le contexte si particulier de 2020 a laissé "peu d'échappatoire" aux victimes. Parmi les témoignages recueillis figure celui d'Adam : "Je vais te casser la gueule, ton mec a intérêt de se casser d'ici", lui a ainsi dit son voisin, avant de donner des coups de pied dans sa porte.

Des chiffres officiels critiqués

Par ailleurs, selon SOS Homophobie, "le retour forcé au domicile familial, la cohabitation prolongée (...) ont parfois généré une escalade de la violence, d'autant plus lourde de conséquences qu'elle émane d'êtres chers, dont les victimes dépendent parfois sentimentalement et/ou financièrement".

Mercredi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé une baisse de 15% des injures et agressions homophobes ou transphobes en 2020, pour la première fois après des années d'augmentations. Pour SOS Homophobie,  "la plupart des actes que le ministère recense ont lieu dans l'espace public" et non dans la sphère privée. Surtout, déplore l'association, pour "peu d'actes est retenu le caractère LGBTIphobe. C'est le véritable souci". L'association a vu, elle aussi, le nombre total de témoignages reçus reculer, passant de 2 396 en 2019 à 1 815 en 2020.

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