Les syndicats vent debout contre les 41 ans de cotisation
Une journée de négociation... et toujours sur la case départ. Le gouvernement garde le cap du passage à 41 ans de cotisation en 2008 pour une retraite à taux plein. Et les syndicats continuent à le refuser.
Le problème, c'est que ces seniors que le gouvernement veut faire travailler plus longtemps sont plus touchés que les autres classes d'âges par le chômage. Pour responsabiliser les entreprises, Xavier Bertrand annonce que celles qui n'auront pas conclu un accord sur l'emploi des seniors avec les syndicats d'ici 2010 devront s'acquitter d'une cotisation supplémentaire.
Mais la mesure qui ne convainc pas les syndicats. Pour le plus conciliant, la CFDT, “la copie est à revoir au minimum sur la date du déclenchement des 41 ans de cotisation et largement à compléter sur tous les autres points”, note François Chérèque, son secrétaire général. Il a rencontré ce matin le Premier ministre François Fillon. Mais les deux hommes se sont séparés sur un constat de désaccord.
La CGT est plus sévère : “il n'y a aucun point positif du point de vue
des salariés. Il faudra à l'avenir pour les salariés travailler plus, travailler plus longtemps et pour gagner moins.”, se désole Bernard Thibault. Il appelle à la mobilisation, notamment lors des manifestations du 1er mai.
“Il y avait d'autres pistes de financement possibles.”, répète Jean-Claude Mailly pour FO. Comme une taxation de “l'intéressement, la participation, les stocks-options (...) ou une augmentation de l'impôt sur les bénéfices pour les dividendes distribués aux actionnaires”. Il sonne le rappel de ses troupes pour se joindre à la manifestation lycéenne du 15 mai. La CFTC et la CFE-CGC s'opposent également au passage à 41 ans “qui ne cible
les efforts que sur les salariés”, accuse Bernard Van Craeynest (CFE-CGC).
Syndicats et gouvernement doivent se retrouver aujourd'hui pour tenter d'avancer.
Grégoire Lecalot, avec agences
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