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Les sans-papiers occupent des locaux de la CGT

Entre 200 et 300 travailleurs sans-papiers en grève occupent les locaux du syndicat, à Paris, depuis vendredi soir. Ils estiment que le syndicat a une part de responsabilité dans leur situation, et réclament leur régularisation.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP/ Pierre Verdy)

Ils sont entre 200 et 300, et leur occupation a été lancée vendredi soir dans les locaux de la CGT Paris, son siège de l'Union départementale du IIIe arrondissement. Des travailleurs sans-papiers, qui ont fait l'actualité ces derniers jours, avec leur mouvement de grève pour réclamer leur régularisation.

Depuis le départ de cette opération très médiatisée, le 15 avril, les préfectures d'Ile-de-France ont ouvert des guichets pour examiner "au cas par cas" les demandes de personnes étant parfois sur le sol français depuis cinq, voire dix ans. Certains patrons et syndicats s'étaient joints au mouvement.

La CGT et le collectif "Droits devant" avaient parrainé près de 900 demandes déposées en préfecture. Mais on évoquait déjà plusieurs milliers de personnes dans la même situation. Ainsi, la "coordination 75" de sans-papiers a tenté à son tour de déposer, mercredi, 1.000 demandes de sa propre initiative. Mais cela lui a été refusé par la préfecture de Paris.

Quatre collectifs parisiens ont alors décidé de se rendre dans les locaux de la CGT, à qui les manifestants reprochent d'avoir "pris en otage" ce mouvement. Aujourd'hui, seulement trois personnes ayant déposé leur demande ont reçu le récépissé synonyme de carte de séjour.

"Cela nous a été refusé par la préfecture de Paris, c'est pourquoi nous demandons que la CGT élargisse sa propre liste. Nous aussi, nous avons nos travailleurs sans-papiers qui méritent d'être régularisés au même titre que les grévistes de la CGT", a expliqué Mamoudou Diallo, porte-parole de la coordination des collectifs parisiens 75.

Le syndicat a regretté cette occupation, et accusé la préfecture d'avoir fait de la "provocation" en renvoyant les collectifs sur la CGT.

Matteu Maestracci avec agences

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