Cet article date de plus d'onze ans.

Les salaires marquent le pas en France

Les salaires ont très peu progressé en France en 2011, ralentissant pour la deuxième année consécutive, et l'écart hommes-femmes est resté important malgré un léger resserrement, selon une étude publiée jeudi par l'Insee. Le salaire des cadres a baissé, celui des ouvriers a stagné et l'écart salarial hommes-femmes reste important.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (CEDRIC JOUBERT Maxppp)

Pour un peu, on se croirait dans un sketch à la Fernand Reynaud du style "tout augmente, mes bons amis, sauf les salaires". C'est presque vrai selon une étude de l'Insee qui porte sur l'année 2011. Car il y a eu une très légère augmentation.

Le salaire net mensuel (en équivalent temps plein) d'une personne travaillant dans le privé ou le secteur public a atteint en moyenne 2.130 euros en 2011, soit une hausse de 2,3% par rapport à 2010. Mais compte tenu de l'inflation (2,1%), le salaire net moyen n'a en fait
progressé que de 0,2% en euros constants, ralentissant pour la seconde année consécutive (+0,5% en 2010, +1,2% en 2009).

Les cadres ont vu leurs salaires diminuer (-1,5%), sauf dans la finance et les assurances (+0,6%). En apparence, les ouvriers semblent un peu plus favorisés, puisqu'ils connaissent l'évolution la plus favorable : + 2,1%. Mais l'Insee parle de hausse en "trompe l'oeil ". Car si il y a augmentation, relève l'étude, c'est parce que les suppressions d'emplois dans les secteurs concernés (industrie, construction) ont visé les ouvriers les moins qualifiés et les moins rémunérés. Ce qui "conduit mécaniquement à une hausse du salaire moyen ".

L'écart hommes-femmes reste important

L'étude montre par ailleurs que l'écart hommes-femmes reste important, même si il se réduit. En 2011, une salariée gagnait en moyenne 19,3% de moins que son homologue masculin. A qualifications et niveau hiérarchique équivalent, cette différence est encore de 10% en faveur des hommes.

 

 

 

 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.