Les professionnels du tourisme ont ressenti la crise
Les hôtels de standing (quatre ou cinq étoiles) ont pris de plein fouet le recul de la fréquentation étrangère. Malgré ce, la présidente de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), Christine Pujol, a pour sa part fait état d'une saison touristique "beaucoup moins catastrophique que ce qu'envisageaient un certain nombre de professionnels".
Première victime de la désaffection des touristes étrangers : Paris. La capitale a enregistré une baisse de 7,8% de sa fréquentation touristique au premier semestre 2009 par rapport à la même période de 2008 mais les perspectives sont meilleures pour la fin de l'année. Selon un bilan présenté mercredi par la mairie et l'office du tourisme de la capitale, la baisse des arrivées a déjà été moins forte aux mois de juillet et d'août, même si les taux d'occupation restent inférieurs à ceux de 2008. "On note une corrélation directe entre les indicateurs financiers et l'activité touristique à Paris. Dans la foulée du deuxième trimestre, on considère que la tendance va se poursuivre positivement", souligne l'Office du tourisme.
Autre bonne surprise, la fréquentation estivale en Savoie et Haute-Savoie, première destination montagne des Français l'été, est en hausse pour la première fois depuis 2003, bénéficiant d'un "effet crise" inattendu pour les professionnels.
En juillet, les taux d'occupation progressent de 4 à 8 points par rapport à l'été 2008, selon les modes d'hébergement, et sur les trois premières semaines d'août, les taux de remplissage augmentent parfois même jusqu'à 10 points dans les campings sur la première quinzaine d'août. L'enquête de Savoie Mont Blanc révèle également un meilleur taux d'occupation des résidences secondaires, la crise ayant incité les propriétaires à "se replier sur leur bien", voire à les prêter à leurs proches, a-t-il ajouté.
Caroline Caldier avec agences
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