Les producteurs de lait en ébullition
“Les banques ont dégagé 250 millions d'euros pour les prêts aux jeunes agriculteurs et pour ceux qui ont investi récemment, c'est-à-dire à tous ceux qui ont aujourd'hui les charges les plus lourdes”, a déclaré le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire.
“Ces 250 millions seront prêtés tout de suite et les producteurs ne rembourseront qu'à partir de janvier 2011”, a-t-il ajouté.
Le ministre précise aussi qu’il a négocié avec les banquiers un taux d'intérêt maximal de 3%.
Par ailleurs, l'Etat va utiliser les 30 millions d'euros récemment débloqués pour soutenir les éleveurs français pour rembourser les intérêts d'emprunt 2009 des producteurs les plus touchés.
Les assureurs vont pour leur part reporter les appels à cotisation qui tombent au mois de novembre à juin 2010.
Sur le terrain, la colère bout
L'appel à la grève européenne du lait lancé le 10 septembre a donné lieu à Bruxelles mais aussi en France, en Suisse ou en Italie, à une multiplication d'épandages de lait.
Devant les bâtiments de la Commission européenne à Bruxelles, des agriculteurs de la Confédération européenne des producteurs laitiers (EMB) ont déversé “un lac de lait” de quelques milliers de litres dans une bâche entourée de bottes de paille.
En France ou l’on compte 90.000 producteurs de lait, les grévistes ont poursuivi épandages, blocages ou filtrages des accès des laiteries.
Les laiteries sont accusées de minimiser le mouvement, ou d'importer des produits lactés pour compenser la baisse de production française.
Chez un éleveur de Melleran dans les Deux-Sèvres, Ségolène Royal a appelé le
président de la République à “intervenir et à imposer très rapidement des
solutions”.
Ce mardi, la Confédération paysanne veut distribuer 22.000 litres de lait, à partir de midi, sur la place de la République à Paris.
Mikaël Roparz, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.