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Les "précaires" dénoncent les abus de stages

Le collectif "Génération précaire" a organisé un "flashmob", une mobilisation rapide à l'aide d'Internet, dans deux magasins parisiens pour dénoncer les entreprises qui abusent du recours aux stagiaires. Une tendance aggravée par la crise.
Article rédigé par franceinfo
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“Bac minimum, anglais courant souhaité, pratique d'autre langues, sens du service, réactivité et dynamisme”. Classique annonce pour une offre d'emploi. Seulement, il ne s'agit pas d'un emploi, mais d'un stage de 12 mois dans un magasin chic du centre de Paris, rémunéré à 30% du Smic.
_ L'annonce a en tout cas eu du succès, mais peut-être pas celui que la direction du magasin en question attendait : une dizaine de jeunes affublés de masques blancs - et autant de journalistes - a déboulé dans les rayons, effarouchant les clientes “bon chic bon genre” de l'enseigne.

Objet de ce “flashmob”, une mobilisation-éclair, montée à coups de “mails”, “chats” et autres réseaux sociaux d'Internet, dénoncer les entreprises qui usent et abusent des stagiaires, qui occupent en fait un emploi réel. Une mobilisation organisée par le collectif “Génération précaire”.

L' enseigne visée, Céline, appartient pourtant au groupe de luxe et de presse LVMH, dont les rémunérations des dirigeants pourraient couvrir plusieurs salaires d'intérimaires ou de CDD. Mais selon “Génération précaire”, face à la crise, le groupe préfère faire des économies sur les petits salaires que sur les gros. Et remplace certains emplois par des stages.

L'entreprise de luxe n'est pas la seule à faire l'objet de la colère des stagiaires. Après les émanations de LVMH, Génération précaire et ses masques blancs ont déboulé dans un magasin Darty.

Grégoire Lecalot, avec agences

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