Les personnels des crèches à nouveau en grève et dans la rue
Actualisé à 13h30
Aujourd'hui en crèche, c'est porte close ou, dans le meilleur des cas, service réduit.
Le collectif "Pas de bébés à la consigne", qui regroupe plusieurs dizaines d’associations et de syndicats, appelle à la grève générale dans les crèches, avec des manifestations dans une quarantaine de villes : Lyon, Bordeaux, Marseille, Nantes, Strasbourg, Rennes, Toulouse, Montpellier, Grenoble, La Rochelle, Agen ou encore Paris.
Dans la capitale, quelques milliers de personnes ont défilé ce matin de la Bastille aux abords de la place de l'Opéra. Une mobilisation en baisse sensible par rapport aux précédentes journées de mobilisation.
Depuis le début de cette fronde, en mars dernier, le collectif exige le retrait d'un projet de décret gouvernemental dont la parution au Journal officiel est annoncée pour juin.
Serrés comme des sardines
Le texte permet aux établissements d'accueillir, ponctuellement, des enfants en surnombre. En clair, l’on va pouvoir serrer les bébés comme des sardines. Le taux de surnombre va passer de 10% à 15% dans les crèches accueillant jusqu’à 40 enfants, et à 20% pour celles supérieures à 40 places.
_ Le gouvernement, selon lequel le taux d’occupation moyen des crèches est de 67%, affirme vouloir seulement "optimiser les places qui sont disponibles".
Dans le même temps, le projet de décret réduit la part des personnels qualifiés dans les crèches : le taux de puéricultrices diplômées d’Etat passera de 50% de l’effectif, à 40%. Ce que dément formellement Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille.
Le collectif "Pas de bébés à la consigne" décrète "l’alerte générale pour la petite enfance". Et il prévient qu’il ne s’arrêtera pas là : une manifestation nationale, en présence des parents, est d’ores et déjà annoncée pour le 29 mai, prochain.
Gilles Halais, avec agences
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