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Les pêcheurs entre satisfaction, scepticisme et déception

Réactions mitigées après l'annonce du versement de 110 millions d'euros à la profession d'ici la fin de l'année. Le comité national des pêches a lancé un appel à la reprise du travail, mais plusieurs ports et dépôts de carburant sont à nouveau bloqués depuis ce matin par des marins-pêcheurs déçus des mesures gouvernementales.
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Pas franchement séduits, les marins-pêcheurs. Après une journée de discussions avec leur ministre, ils ont obtenu une aide de 110 millions d'euros d'ici la fin de l'année, ce qui est une accélération du versement des 310 millions promis en janvier dernier. Michel Barnier a également annoncé une aide sociale de 40 millions d'euros pour soutenir le revenu des marins-pêcheurs, directement touchés par la hausse du prix du gazole. Des "crédits d'urgence" qui seront versés pendant six mois.

Une bouffée d'oxygène pour les pêcheurs, qui espéraient cependant des mesures plus durables, comme une répercussion de la hausse du coût du carburant sur le prix du poisson.

A Boulogne-sur-Mer, les pêcheurs sont également déçus que la réduction des quotas de prise du cabillaud, l'autre sujet de préoccupation, n'ait pas été pris en compte.

Cependant, "l'essentiel a été obtenu", selon le Comité national des pêches. La principale organisation de la profession a appelé à la reprise du travail. Mais suite à des assemblées générales, certains pêcheurs ont décidé de poursuivre le mouvement.
_ Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, le blocage des dépôts pétroliers a repris. Les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer les protestataires des dépôts de Fos-sur-Mer et La Mède.
Plusieurs ports, dont Cherbourg, Saint-Malo, Port-la-Nouvelle ou encore Le Guilvinec, sont à nouveau bloqués.

Après les pêcheurs, les routiers ?

Et les pêcheurs ne sont désormais plus les seuls à en appeler au gouvernement pour faire face au prix du gazole. Les taxis et les routiers, eux aussi, s'inquiètent et en appellent à l'Etat.

Mais pas question, selon François Fillon, que l'Etat finance toutes les conséquences de la hausse du prix du carburant. Hier soir sur France 2, le Premier ministre a suggéré aux routiers de répercuter cette augmentation sur leurs tarifs.

Mais cela est difficile, répondent les syndicats des transports routiers, en raison de la concurrence européenne. Ils envisagent de mener des actions pour protester contre le coût du carburant.

Céline Asselot

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