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Les pêcheurs en route pour le tunnel sous la Manche

Avant leur rendez-vous ce soir au ministère, les pêcheurs de la Côte d'Opale ont décidé de bloquer le tunnel ferroviaire sous la Manche, à l'issue d'une opération escargot sur l'autoroute A 16. Ils paralysent toujours les ports de Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque, malgré une décision de justice défavorable.
Article rédigé par franceinfo
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La contestation met sac à terre sur la Côte d'Opale. Cet après-midi, les marins-pêcheurs du nord de la France ont débarqué des bateaux qui bloquent les ports de Boulogne-sur-mer, Calais et Dunkerque.

Alors que leurs représentants ont rendez-vous ce soir au ministère de la Pêche à Paris, certains des pêcheurs en colère ont décidé de faire subir le même sort au tunnel ferroviaire sous la Manche.

Partis de Boulogne, ils ont emprunté l'autoroute qui mène à Calais avec banderoles et slogans. Equipés d'une quinzaine de camionnettes, ils ont mené une opération escargot en roulant à environ 20 km/h, dans une ambiance bon enfant, mais provoquant un embouteillage de plusieurs kilomètres.

Mais l'humeur risque de changer à l'arrivée, où un important contingent de forces de l'ordre a été positionné, pour empêcher les pêcheurs de pénétrer dans le tunnel. Le trafic risque donc de se trouver perturbé.

Les marins risquent d'autant plus de se trouver maussades que la justice a donné raison aux compagnies de ferries LD Lines et P&O, qui ont attaqué le blocage des ports qui empêchent leurs navires de prendre la mer. Seul un ferry a pu sortir ce matin pour emmener des centaines de passagers bloqués.
_ Sur une plainte des deux compagnies, le tribunal de Boulogne-sur-Mer a enjoint les marins-pêcheurs à libérer les ports qui se trouvent dans son ressort, Boulogne et Calais. S'ils ne le font pas, ils auront à payer une astreinte de 1.000 euros par bateau et par heure pour Calais et de 5.000 euros par bateau et par heure pour Boulogne.

Une décision qui n'a pas entamé la détermination des pêcheurs, dont les navires - une centaine - forment toujours des cordons devant les trois ports.

Grégoire Lecalot, avec agences

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