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Les opérateurs de l'Etat sommés de se serrer la ceinture

Tous, de Météo France à Pôle emploi, en passant par les musées nationaux ou la Cinémathèque française, vont devoir faire des économies. La rigueur est passée par là, et ces organismes, indépendants de l'Etat mais financés par celui-ci, n'y couperont pas, selon le ministre du Budget, François Baroin.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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Ils sont 584 à devoir se serrer la ceinture. 584, selon le projet de loi de finances, priés de faire des économies tous azimuts. Au nom de l'effort général. “2011, c'est l'année où tout le monde est embarqué sur le même bateau de la réduction des déficits publics”, a martelé François Baroin, le ministre du Budget, devant les dirigeants de ces entreprises - des opérateurs de l'Etat, indépendants mais financés par celui-ci.

Météo France, Pôle emploi, l'Office national des forêts, le CNRS, les musées ou la Bibliothèque nationale... Concrètement, la plupart des directives étaient déjà connues depuis un an. Et ont commencé à porter leurs fruits. L'objectif est de dégager un milliard d'euros d'économies en trois ans.
_ Ces organismes doivent donc réduire leurs dépenses de fonctionnement,
"rationaliser" leur stratégie immobilière pour que la superficie occupée soit
ramenée à 12 m2 par agent et ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux, comme dans la fonction publique.

Au dossier "train de vie", le ministre a expliqué que le parc automobile des opérateurs, qui s'élève à 17.000 véhicules, devrait en compter 2.750 de moins.
Il a également annoncé qu'il serait désormais interdit aux “trois quarts
des opérateurs de l'Etat de recourir à un emprunt dont le terme est supérieur à
douze mois.”
Enfin, François Baroin a souhaité que la totalité des équipes de direction des opérateurs “soient rémunérées à la performance”.

Chez certains opérateurs, on grince des dents. L'exemple de Météo France est révélateur d'un certain malaise. Face à l'accusation de François Fillon de n'avoir pas prévu l'intensité des chutes de neigela semaine dernière, les syndicats avaient dénoncé la politique d'austérité imposée par le gouvernement.
_ Quant à Pôle emploi, son directeur général, Christian Charpy a demandé qu'en échange de telles mesures, “les relations financières entre l'Etat et les
opérateurs soient à la fois claires, sincères et planifiées à l'avance” - ce qui laisse entendre que ce n'est pas le cas actuellement...