Les gardiens de prison craignent pour leur propre sécurité
Les gardiens de prison se disent de plus en plus confrontés à des problèmes de sécurité liés à la pénurie de personnel face à l'explosion du nombre de détenus : 68 819 détenus en France, un record, 10 000 de plus que le nombre de places disponibles, ce qui crée de plus en plus souvent de tensions.
Les gardiens qui doivent surveiller les détenus radicalisés craignent aujourd'hui pour leur propre sécurité, face à des actes de violence de plus en plus fréquents : Annoeullin (Nord), Melun, Fresnes et Fleury- Mérogis, ces quatre prisons sont équipées d'unités dédiées pour des détenus radicalisés. Alexandre, gardien de prison, a accepté de parler aux équipes de France 2 : "On a les plus durs, les meneurs, et aussi les détenus plus faibles auxquels ils retournent le cerveau."
On va droit dans le mur
Un programme de déradicalisation a été mis en place par l"'administration pénitentiaire : chaque détenu de ces unités est censé être suivi par un psychologue, "mais 90% de ces détenus ne veulent pas les rencontrer. Pour l'instant, il n'y a aucun résultat, on va droit dans le mur, parce qu'ils n'ont pas envie de s'en sortir." A Annoeullin, ils sont 21 gardiens de prison pour les 18 détenus radicalisés : des effectifs insuffisants, selon les syndicats, pour affronter une nouvelle menace : "le message est clair, c'est l'appel au meurtre, à tuer du surveillant qui est un représentant de l'État" estime David Lacroix, secrétaire local Fo pénitentiaire.
Il y a quinze jours, un surveillant d'Annoeullin a été agressé. Une agression qualifiée d'acte terroriste.
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