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Les Français se convertissent à la rigueur

Face à la crise, 55% des Français estiment qu'il faut "baisser les dépenses publiques" plutôt que d'augmenter les impôts. C'est le principal enseignement du baromètre Viavoice sur les projets des Français pour France Info, BPCE et Les Echos.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Que faut-il faire pour renverser les faibles prévisions de
croissance en France ? Si le gouvernement planche depuis des mois sur cette
question, les Français ont leur idée : 55 % des personnes interrogées dans le
baromètre Viavoice préconisent en priorité de "baisser les dépenses
publiques
" plutôt que d'assouplir "les objectifs de réduction des
déficits publics
". 

Un moindre mal de la rigueur ?

Une solution d'autant plus plébiscitée qu'elle "incarne
le visage le plus présentable de la rigueur, parce qu'en apparence plus
indolore
" qu'une augmentation de la fiscalité et des prélèvements
sociaux, note François Miquet-Marty, directeur associé chez Viavoice. Reste
à savoir "comment cette opinion évoluera après que les coupes budgétaires
auront été concrètement détaillées ? Le passage du concept à la pratique risque d'être douloureux
", analyse l'institut de sondage. 

Rigueur également au sein des ménages

Tout comme pour l'avenir des finances publiques, les
personnes interrogées ne se font pas trop d'illusions sur l'épaisseur de leur
portefeuille dans les mois à venir. Et elles semblent privilégier le même remède que pour l'Etat : 38 % envisagent de "dépenser moins d'argent que ces
derniers mois dans l'alimentation et l'habillement
" (voir notre infographie en pied d'article). Une tendance en
hausse de 3 points par rapport à janvier et + 6 % sur quatre mois. Moins de
dépenses donc mais aussi moins d'épargne. Près d'une personne sur trois compte
mettre "moins d'argent de côté que ces derniers mois ".

Les dangers d'une consommation en baisse

Pour Viavoice, au-delà de la conjoncture économique, cette austérité
à la maison montre la volonté des ménages de rééquilibrer leur budget après les
dépenses liées aux fêtes de fin d'année. Reste qu'une contraction des dépenses "pourrait
peser sur l'activité du secteur privé, et donc sur l'emploi. Tel semble être le
défi pour le gouvernement français : 
éviter que le temps de rigueur, notamment pour les ménages, ne se mue en
spirale récessive ou en véritable austérité
". 

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