Les étudiants lillois font la grève des loyers
Ce mouvement a été initié voilà déjà trois semaines par l'Unef et la Féruf (Fédération des étudiants en résidence universitaire de France). Les deux organisations demandent "le respect par la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, du plan Anciaux qui prévoit 6.500 nouveaux logements et 8.000 logements rénovés par an jusqu'en 2014".
Or, cette académie compte 152.000 étudiants, dont environ un tiers de boursiers. Et, selon l'Unef, " seulement 7% d'entre eux ont accès aux résidences universitaires, et celles-ci sont de plus en plus insalubres". Sur 9.250 places, "environ la moitié ne serait pas aux normes de confort". Et ce, malgré un vaste programme de réhabilitation lancé en 2005, "dérisoire" pour l'Unef.
_ "Le financement de l'Etat n'est pas à la hauteur des besoins" estime Alexia Savinel, présidente de l'Unef de Lille. (ECOUTER SON INTERVIEW)
Le constat pour les locataires de ces résidences : problème d'hygiène, humidité, manque de personnel de nettoyage, cafard... Pour un loyer mensuel compris entre 136 euros pour les chambres les plus anciennes et 198 avec toilettes et douche personnelles.
Solution trouvée : ne pas payer le mois de février. Selon l'Unef, près de 400 étudiants auraient décidé de prendre le risque. Mais la période d'encaissement des loyers de février n'est pas encore close. Il est donc difficile de mesurer l'impact du mouvement.
_ Mais d'avance, les organisations étudiantes promettent un élargissement du mouvement aux académies de Lyon, Grenoble, Bordeaux et Rennes.
Cécile Quéguiner avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.