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Les entreprises, encore trop gourmandes en papier

Plusieurs associations, dont le WWF, ont passé au crible la consommation en papier de 50 grandes entreprises françaises. Et le constat est édifiant : un employé consomme entre 70 et 85 kg par an - c'est trois fois la moyenne mondiale.
Article rédigé par franceinfo
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N’en jetez plus ! Un employé de bureau consomme entre 70 et 85 kg de papier par an. C’est trois fois la moyenne mondiale. Seulement 20% des papiers issus des bureaux sont recyclés. Si l’Etat a fixé des objectifs dans le Grenelle de l’Environnement d’ici 2012 - comme celui de n’utiliser plus que du papier recyclé-, cette étude se penche sur les pratiques de nos grandes entreprises. Celles du Cac 40, mais aussi les partenaires des ONG comme le WWF qui se retrouvent, hasard ou pas, dans la tête du classement.

"A quelques exceptions près, la majorité n'est pas à la hauteur des enjeux environnementaux posés par le papier et a encore beaucoup de progrès à faire", constatent le WWF-France, Riposte Verte, Les Amis du Vent et 100% recyclé 100% engagé.

Ces ONG notent que seules neuf (L’Oréal, Axa, La Poste, Carrefour, France Télécom, PPR, Michelin, Danone, Castorama) des 50 entreprises interrogées se sont réellement engagées à réduire leur consommation ; elles utilisent au moins 50% de papier recyclé ou doté d'un label indiquant qu'il a été extrait d'une forêt protégée, et ont instauré un tri au siège et sur l'ensemble des sites français.

"Malgré les importants moyens dont disposent ces grandes groupes français, la moyenne des notes des participants n'est que de 43 sur 100, et uniquement de 28 sur 100 quand on inclut les entreprises n'ayant pas répondu", indiquent les ONG dans un communiqué.

Parmi les mauvais élèves du classement (Leclerc, EADS, Suez Environnement, Véolia Environnement, Vinci, etc), certaines entreprises reconnaissent ne pas avoir eu le temps ou ne pas avoir voulu répondre aux questions des ONG. L’étude est donc basée sur les informations des rapports développement durable de ces sociétés. Des rapports qui ne relatent pas toujours la politique papier des ces entreprises.

Anne-Laure Barral

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