Les écoles juives sous étroite surveillance
En Ile-de-France, l'opération Sentinelle c'est l'équivalent de deux défilé du 14 juillet : 6.000 soldats déployés sur 350 sites sensibles. Le dispositif prévoit pour chaque soldat, deux heures de garde puis 2 heures de repos, pendant 24 heures au même endroit. Une petite pièce et deux soldats assoupis sur quelques matelas jetés par terre. Le confort est sommaire pour cette équipe de huit militaires qui assurent à tour de rôle la sécurité d'une école juive dans le 19e arrondissement de Paris.
"On défend notre pays, comme nos collègues qui sont en mission à l'étranger, " explique le caporal Stéphane. "C'est une belle leçon d'éducation civique que l'on est en train de vivre," estime Paul Fitoussi, le directeur de cette école juive. "On a même des militaires qui mangent à la cantine avec les élèves et tant qu'ils sont là on est très contents. Certains n'ont pas de permission et l'on pense à cela aussi. "
Permission annulée, période d'entraînement revue à la baisse, ce sont les conséquences directes de l'opération Sentinelle. Aujourd'hui plusieurs voix s'élèvent au sein de l'Etat-major pour demander une évolution du dispositif. Certains le voudraient moins "statique", pour privilégier les patrouilles mobiles jugées plus efficaces et moins gourmandes en effectif.
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