Les droits des migrants "bafoués" sur le littoral français
Dans quatre jours, Paris accueillera une conférence européenne sur l'asile. Pendant ce temps, sur les côtes du nord de la France, les exilés dont il sera question attendent une occasion de passer en Angleterre, vivant parfois plusieurs mois dans le dénuement total, dehors, presque sans nourriture et loin de tout accès aux soins.
C'est cette situation que dénonce aujourd'hui une ONG, la coordination française pour le droit d'asile, qui s'alarme dans un rapport de voir “baffoués” les droits élémentaires de ces migrants, au motif qu'ils n'ont pas de papier.
Jusqu'à la fermeture du fameux “camp de Sangatte”, en fait un centre de la croix-rouge, près de Calais, les candidats au passage en Grande-Bretagne avaient pour habitude de se regrouper là. Loin de “régler le problème”, la fermeture du camp par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, a produit des effets pervers.
Et l'association accuse aujourd'hui l'Etat d'avoir plus le souci de contrôle et de répression que celui d'adoucir le sort de ces exilés, même temporairement.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.