Les discothèques pourront aller jusqu'au bout de la nuit
The rythm of the night jusqu'au petit matin. Grâce à décret publié ce dimanche au Journal Officiel, toutes les discothèques de France pourront rester ouvertes jusqu'à 7h du matin. C'est la fin du régime d'autorisation préfectorale, qui créait des inégalités d'un département à l'autre, et qui obligeait les fêtards à rivaliser d'imagination pour leurs afters... ou alors à aligner les kilomètres pour trouver un établissement ouvert. Une dangereuse course à gros risque d'accidents.
Le texte instaure aussi une heure et demie dite “blanche”. Ainsi, les établissements, qui ferment à 7h00, ne pourront pas servir d'alcool à partir de 5h30. “Il s'agit d'une mesure forte qui va améliorer la lutte contre l'insécurité routière”, déclare dans un communiqué Patrick Malvaes, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs, qui avait saisi depuis longtemps comme les autres syndicats les pouvoirs publics sur cette question.
_ Pour Alexandre Habibi, président du groupe Paris Nuit (magazine, discothèques), “le pire c'est quand on oblige une discothèque à fermer à 03h00 du matin. Les jeunes arrivent en général vers 01H00 et ils commencent par boire, donc l'effet était inverse sur la sécurité routière”.
Pour les professionnels, ce décret permet “d'accroître la reconnaissance d'un métier souvent montré du doigt”. “On est les vilains petits canards alors que notre profession a été la première à mettre en place des éthylotests, des capitaines de soirée etc...”, commente Laurent Lutse président de la Fédération nationale des cafés brasseries et du monde de la nuit à l'UMIH, principal syndicat du secteur.
Il s'agit aussi pour Didier Chenet de “redynamiser des villes comme Paris ou d'autres villes touristiques françaises”. Le Synhorcat craignait que la France “devienne un bonnet de nuit” en comparaison des pays voisins comme l'Angleterre, l'Allemagne ou l'Espagne. “On était le seul pays où les discothèques fermaient tôt”, selon Didier Chenet.
Il espère également que cette mesure va attirer plus de monde dans un secteur où “le chiffre d'affaires est en recul de 10 à 15%” et le nombre d'établissements en baisse “au profit des bars musicaux”.
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