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Les Continental en route pour le siège du groupe, à Hanovre

Après les violents incidents d'hier, les salariés de l'usine de Clairoix ont pris le train dans la soirée. Direction, Hanovre en Allemagne. C'est là que se trouve le siège du groupe, là que le groupe tient demain l'assemblée générale de ses actionnaires.

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 02/05/2014 12:26

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Départ 20h22 de Compiègne, arrivée 7h57 à Hanovre. A bord, un millier de salariés de l'usine Continental de Clairoix. Ils ont affrété un train spécial pour être aux premières loges demain, à l'assemblée générale des actionnaires du groupe. Et manifester aux côtés de leurs collègues allemands, dont l'usine va également fermer.

“Non à la fermeture”, “zéro licenciement”, “maintien du salaire”, “les
actionnaires doivent payer” : les slogans ne changent pas - sauf qu'ils sont cette fois marqués en français et en allemand.

Baroud d'honneur, disent déjà les salariés. Les syndicats n'ont pas manqué de lancer des appels au calme - que le déplacement et la manifestation soient pacifiques...
_ Car, depuis que les politiques s'en sont mêlés pour condamner la violence d'hier, chacun semble résigné. Mais tout peut rapidement basculer. “On nous parle de carreaux cassés, quelques ordinateurs, mais c'est quoi à côté des quelque 1.100 vies qui vont être brisées. C'est rien!”, explique Xavier Mathieu, délégué CGT, en assemblée générale.

Tous en appellent désormais à l'Etat. Qui semble les avoir entendu. Une réunion tripartite - syndicats, direction et Etat - se tiendra le 29 avril, au ministère de l'Economie.

Réunion de la dernière chance ? “Nous sommes favorables à tout ce qui peut encourager le dialogue”, estime le président de Continental France, François Gérard.
_ Avant d'ajouter : “ce n'est pas le rôle de l'Etat d'intervenir dans le cadre de la procédure (d'information et de consultation du personnel, ndlr). L'Etat intervient en tant que médiateur pour repréciser le rôle et les responsabilités de chacun et
éventuellement pour apporter les soutiens qu'il faut pour que les instances
représentatives puissent exercer leur rôle en toute sérénité”.

De la sérénité, c'est précisément ce qui manque ces derniers temps... D'autant que l'usine de Clairoix est désormais fermée, jusqu'à nouvel ordre. La direction explique que le bâtiment détruit hier abritait notamment l'alarme incendie du site...

Guillaume Gaven, avec agences