Les chauffeurs de taxis obtiennent "des avancées" après leur grève
Des milliers de chauffeurs de taxis ont causé des perturbations
ce jeudi un peu partout en France. A l'appel des quatre fédérations et une
intersyndicale parisienne, ils entendaient protester contre une modification de
la loi sur la prise en charge des personnes malades et contrôle accru des
sociétés parisiennes de voitures avec chauffeur. Deux points sur lesquels la
délégation de représentants a obtenu des avancées en fin d'après-midi au
ministère de l'Intérieur.
Le transport des malades assis
**** Les chauffeurs contestaient
la mise en place d'appel d'offres par la sécurité sociale car, selon eux, les
taxis indépendants n'auraient pas les moyens d'y répondre. Crainte très
répandue dans les zones rurales où le transport des personnes malades représente
une large part de l'activité des taxis.
Résultat: "Les appels d'offres
sont gelés en attendant l'ouverture d'une concertation le 31 janvier. Par
ailleurs, on a obtenu l'engagement que le transport des personnes malades sera
toujours réservé aux ambulances, aux véhicules spécialisés et aux taxis. Et
personne d'autre ", explique Jean-Claude Richard, président de la
Fédération nationale des artisans taxis.
Les voitures avec chauffeur
*** La revendication concerne
surtout les taxis parisiens qui s'inquiètent de la "concurrence déloyale "
de ces "véhicules de tourisme avec chauffeurs* " et des motos-taxis.
Résultat : "Le gouvernement s'est engagé à suspendre les autorisations
d'immatriculation accordées à ces sociétés le temps qu'on se mette d'accord sur
les mesures à prendre. On devrait obtenir l'interdiction de mettre des
enseignes et des compteurs dans ces voitures et elles auront l'obligation de s'orienter vers
le tourisme de luxe. Ce qui évite la concurrence avec les taxis ", note Gilles
Boulin, directeur de la Gescop, qui regroupe 1.200 taxis parisiens.
Les représentants des syndicats et des fédérations attendent
désormais "dans les jours qui viennent " un engagement écrit et signé
par les ministres de l'Intérieur, de la Santé et du Tourisme. "Si ces
mesures ne sont pas respectées, nous reprendrons les actions sur le
terrain ", prévient Gilles Boulin.
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