Les cadres manifestent contre la réforme des 35 heures
La CGT et la CFE-CGC (presque) main dans la main contre la réforme du temps de travail. L'alliance n'est pas si courante. Mais les deux syndicats se sont trouvés un adversaire commune : le projet de loi sur la réforme du temps de travail. Les deux syndicats appellent les cadres à manifester cet après-midi à Paris, à la même heure, dans le même quartier, mais pas exactement au même endroit : à Odéon pour la CFE-CGC et près du Sénat pour la CGT.
Les autres syndicats, également opposés à la remise en cause des
35 heures, n'ont pas appelé à ce rassemblement, mettant notamment en
avant "la difficulté" de mobiliser au cœur des vacances d'été.
_ "On se doute que c'est pas en plein été qu'on fera reculer le gouvernement" répond Francis Velain, secrétaire de la CGT des cadres et techniciens de la métallurgie, "mais le but est de préparer la rentrée et de faire comme avec le CPE, c'est-à-dire de faire échouer la loi même si elle est votée, d'autant plus qu'elle intéresse d'autres catégories de salariés au-delà des cadres".
"Cela signifie la suppression des RTT et des jours fériés"
"Dernière étape pour réparer les dégâts des 35 heures", selon Nicolas Sarkozy, la réforme prévoit que chaque entreprise puisse de fait négocier sa durée du travail et ses contreparties en dérogeant aux obligations jusqu'ici établies par les branches.
_ Et elle instaure un plafond de 235 "jours forfaits" de travail par an pour les cadres, au lieu de 218 actuellement. La CFE-CGC a fait son calcul : 235 jours, c'est "365 jours - 52 dimanches - 52 samedis - 25 jours de congés - le 1er mai. Cela signifie la suppression des jours de RTT et des jours
fériés chômés."
Le syndicat de cadres s'est offert une demi-page de publicité dans plusieurs quotidiens nationaux, ce matin, où il exprime, sous la forme d'une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy "tout le malaise d'une population laborieuse qui souffre, fut-elle de l'encadrement".
Céline Asselot
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