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Les beaux jours sonnent la reprise des expulsions locatives

Après quatre mois de trêve hivernale, les expulsions locatives reprennent aujourd'hui. Au grand dam des associations qui veulent faire du mal-logement une priorité de la campagne électorale. Elles réclament la fin d'une mesure qu'elles jugent "moyenâgeuse".
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Les expulsions locatives avec recours à la force publique ont augmenté de plus de 10% en 2010, selon des chiffres fournis par le ministère de l’Intérieur.

Et selon la Fondation Abbé-Pierre, les assignations en vue d’expulsion ont augmenté de 26% en dix ans.
Trois autres chiffres pour illustrer ce que la Fondation qualifie de "mal enraciné" en France :

plus de 700.000 personnes n’ont pas de logement personnel plus de 3,6 millions de personnes sont non ou mal logées plus de 5 millions de personnes supplémentaires sont en situation de réelle fragilité de logement à court ou moyen terme. Samedi dernier, des milliers de manifestants ont défilé à Paris et dans une trentaine d’autres villes pour dénoncer une "mesure moyennageuse". Des marches pour réclamer également un encadrement des loyers, la mise en chantier de plus de logements sociaux, et des sanctions accrues contre les maires qui refusent d’en construire.

En Ile-de-France, les maires d'une quinzaine de communes de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne se mobilisent, et ont décidé de prendre des arrêtés interdisant les expulsions sans relogement. Le maire communiste de Villejuif (Val-de-Marne) a été le premier à l'annoncer, mercredi. Des élus de province ont pris la même décision.
Une cinquantaine d’autres édiles de la région parisienne, Bertrand Delanoë (Paris) en tête, ont adressé un appel au Premier ministre pour l’organisation d’Etats généraux de l’hébergement d’urgence. 

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