Les agriculteurs mobilisés pour crier leur ras-le-bol
Le monde agricole se mobilise ce mercredi. A l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs, les exploitants veulent faire entendre leur ras-le-bol. Ils entendent dénoncer les contrôles et les règlementations qui les accablent..
La tension dure depuis des mois mais elle a été ravivée dernièrement par la polémique autour du barrage de Sivens. Un projet défendu par la FNSEA qui l'estime légitime. La mobilisation s'annonce donc importante, en dépit des gages donnés par le gouvernement : l'écotaxe a été enterrée, Stéphane Le Foll a procédé au versement par anticipation d'aides de la PAC et il a promis la mise en place d'un guide pour favoriser l'achat de produits français.
Du fumier déversé à Chartres
Certaines actions ont déjà débuté mardi soir. A Chartres, 300 agriculteurs ont déversé une tonne de fumier, de lisier et de légumes pourris. En Lozère, une centaine de personnes ont muré les locaux de la direction départementale du territoire à Mende.
Mercredi matin, dès potron-minet, une vingtaine de Jeunes Agriculteurs ont commencé à contrôler les camions alimentant les cantines de Bercy regrettant qu'il y ait trop de produits étrangers. "Tomates du Maroc, pommes d'Italie, produits sans étiquette, le ministère de l'Economie devrait être exemplaire dans le Made in France et ce n'est pas le cas. On est peu exaspéré ", a regretté Samuel Vandaele, secrétaire général adjoint des Jeunes Agriculteurs.
La crainte de débordements
Et de nombreuses actions sont prévues tout au long de la journée avec des contrôles, des distributions de fruits et légumes, des pétitions. Parmi les revendications, les agriculteurs aimeraient que l'État et les collectivités confectionnent en restauration collective au moins deux plats sur trois à partir de produits français. A Paris toujours, des pommes-de-terre ont été déversées place de la République.
Place de la république. pic.twitter.com/7Se38vBTcb
— Isabelle Raymond (@isaraymond) November 5, 2014
Après l'incendie d'un centre des impôts et de la Mutualité agricole à Morlaix dans le Finistère, la FNSEA redoute des violences et craint d'être dépassée par sa base. Les responsables syndicaux ont d'ailleurs multiplié les appels au calme : "J'appelle à ce que cela se passe bien (pour que) les événements douloureux des derniers jours ne laissent pas la place à des débordements ", insiste Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA.
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