Cet article date de plus de treize ans.

Les agriculteurs manifestent leur désarroi

Plus de 10.000 agriculteurs s’étaient donné rendez-vous dans le centre de la capitale ce mardi. Dénonçant la chute de leurs revenus, ils exigent de la France une baisse des charges et veulent peser sur l’Europe au moment où elle redéfinit sa Politique Agricole Commune.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Des tracteurs dans la ville. Certains ont mis deux jours pour rejoindre Paris au train de sénateur de 30 à 40 km/h. C’est dans une ambiance plutôt bon enfant que quelque 11.200 agriculteurs et 1.500 véhicules ont pris part au cortège entre la place de la République et celle de la Nation. Pourtant la colère était bien présente dans les slogans et sur les banderoles. En particulier dans les rangs des céréaliers. Longtemps grands bénéficiaires de la PAC et réputés puissants et prospères, les producteurs de céréales sont entrés à leur tour dans la contestation. L’an passé ils ont vu leurs revenus chuter de 51%.

Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer rappelle qu'"il y un an, le ministre (de l'Agriculture) Michel Barnier a souhaité que les aides soient rééquilibrées en faveur de l'élevage" mais selon lui "On ne règle pas l'avenir de l'agriculture en prenant aux uns pour distribuer aux autres". Le successeur de Michel Barnier, Bruno Le Maire a déclaré avoir parfaitement compris le message. "La France a besoin de ses agriculteurs, et nous allons tout faire dans les prochains mois pour bâtir un système qui leur permette d'avoir un revenu stable, un revenu décent. Je crois que c'est le minimum que nous devons aux agriculteurs français", a-t-il dit.

Bruno Le Maire compte tout de même sur l'appui de l'Europe. "Je souhaite que la commission européenne intervienne sur le marché des céréales pour faire monter le cours des céréales et donner un revenu plus décent à l'ensemble des producteurs français", a-t-il conclu. De son côté le porte-parole en charge de l’Agriculture, Roger Waite a déclaré que la Commission européenne observe "avec attention" l’évolution des cours des céréales sur les marchés et "n’hésitera pas à réagir si nécessaire par des mesures d’intervention pour aider les producteurs". Réponse jeudi à l'issue de la prochaine réunion du comité de gestion des céréales. Un ultime coup de pouce avant 2013 ? Après cette date, la réforme de la PAC interdira ce type d’intervention.

Caroline Caldier avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.