Les agriculteurs font du foin à Toulouse contre la loi sur l'eau
Cette loi sur l'eau, votée en 2006 mais dont les décrets d'application n'entreront en vigueur que cette année, prévoit en effet de baisser de 30% en moyenne les prélèvements d'eau. Or certaines cultures, les arbres fruitiers (pommiers, pruniers…), les céréales, ou encore le tabac, nécessitent d'être irriguées, surtout dans une région qui souffre d'un déficit chronique en eau.
Selon une étude de la chambre régionale d'agriculture des Hautes-Pyrénées, l'application stricte de cette loi conduirait donc à la suppression de 5.600 emplois dans l'ensemble du bassin Adour-Garonne qui représente 22 départements. Autre scénario catastrophe, dans le département du Lot-et-Garonne, on estime que ces limitations entraîneront la disparition de près de 8.000 hectares de terres irriguées et quatre millions d'euros de pertes de revenus.
De quoi fâcher sérieusement les agriculteurs que l'on appelle les "irriguants". À partir de 2011, les autorisations de prélèvement délivrées par la préfecture seront remplacées par une autorisation attribuée par un organisme unique auquel l'État aura donné un volume d'eau à répartir par secteur. Tandis que la redevance de prélèvement pour irrigation de l'Agence de l'eau devrait elle doubler en cinq ans.
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