Le "repas gastronomique" français, patrimoine de l'Humanité
Le très français "apéritif-entrée-plat-fromage-dessert-café" figure donc désormais aux côtés du Taj Mahal ou des pyramides d'Égypte. Mais attention, dans la catégorie "patrimoine culturel immatériel" créée en 2003 pour protéger les cultures et traditions populaires, au même titre que les sites et monuments.
Postulaient donc aussi cette année dans cette catégorie, le compagnonnage français ou la dentelle au point d'Alençon, le flamenco espagnol, le tapis azerbaïdjanais ou la lutte à l'huile turque.
Mais revenons à nos assiettes. Le dossier de candidature déposé en janvier dernier par Nicolas Sarkozy -sous les sarcasmes- précisait que "le repas gastronomique" était "une pratique sociale qui s'attache à une
représentation commune du bien manger plutôt qu'à des mets
particuliers". Comprenez : les Français ne mangent pas comme les autres.
La candidature portée par Paris faisait référence aux rituels de la table, à la recherche d'accords entre mets et vins, à la présentation -lame du couteau, à droite, orientée vers l'assiette-, voire au temps passé attablé... qui "s'écourte", regrette une des porteuses du projet. Mais attention, "il ne s'agit pas de figer ou de muséifier" la gastronomie, prévient Pierre Sanner, le directeur de la
Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, chargé du dossier.
C'est la première fois que l'Unesco accepte d'inscrire à sa longue liste de patrimoines, une pratique touchant à l'alimentation. Le Mexique aussi avait proposé sa cuisine traditionnelle à base de maïs, la Croatie du Nord son "art du pain d'épices".
Cécile Quéguiner avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.