Le plan social de Goodyear étendu à toutes les usines
Le bras de fer, à plusieurs étapes, entre la direction et le syndicat CGT (majoritaire) de Goodyear France a franchi un nouveau palier hier. Les deux parties en conflit ont annoncé que le plan social, avec 402 emplois en moins à la clé, ne serait plus uniquement concentré sur l'usine d'Amiens. Mais s'étendrait à l'ensemble des sites du territoire.
En cause : l'échec de l'accord qui prévoyait de réorganiser le travail en "4X8" pour limiter le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) à Amiens Nord. Echec dû à l'opposition de la CGT et de la CFDT. Or la loi prévoit qu'en cas d'échec d'un accord inter-entreprise, le PSE doit nécessairement s'appliquer à l'ensemble des entreprises d'un groupe.
402 salariés vont donc perdre leur emploi, sur un ensemble de 3.800 personnes réparties dans cinq sites, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine, siège social), Amiens Nord et Amiens Sud, Riom
(Puy-de-Dôme) et Montluçon (Allier).
Précisément, les emplois seront bien supprimés à Amiens. "Un salarié d'Amiens Nord dont le poste est supprimé mais qui n'entre pas dans les critères du PSE pourrait se voir proposer un poste ailleurs dans le groupe : s'il n'accepte pas la mobilité, il sera alors licencié" explique la direction.
La direction de Goodyear Dunlop a confirmé le 15 juillet la suppression dans l'usine d'Amiens Nord de 402 emplois sur 1.400 dès septembre, après la décision de la CGT, majoritaire, de dénoncer un accord sur une réorganisation du travail en quatre équipes au lieu de cinq.
Matteu Maestracci avec agences
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