Le lundi de Pentecôte devrait redevenir férié
Travailler tous les lundis de Pentecôte au profit des personnes âgées et handicapées. Le principe n'est jamais vraiment rentré dans les mœurs. La mise en œuvre de cette journée de solidarité, instaurée en réaction à la canicule de l'été 2003, s'est avérée très complexe : les entreprises étaient ouvertes, mais les administrations étaient fermées ; les salariés étaient au travail mais les crèches et les écoles restaient portes closes...
"Une entière liberté aux partenaires sociaux"
Un casse-tête que le gouvernement Fillon a décidé de simplifier. Déposée à l'initiative de Jean Leonetti (UMP), cosignée par une centaine de
députés UMP et Nouveau Centre, la proposition de loi examinée aujourd'hui par les députés entend offrir "davantage de souplesse" à
cette journée : il s'agit de "donner une entière liberté aux partenaires
sociaux, au sein de l'entreprise ou à défaut au sein de la branche, pour fixer
les modalités d'accomplissement les plus adaptées aux besoins de l'entreprise".
Fini le lundi de Pentecôte : la journée de solidarité devient donc un temps de travail supplémentaire de sept heures qui pourra être
fractionné, par exemple en deux demi-journées.
Le gouvernement a apporté son soutien à cette proposition de loi
en l'inscrivant dans l'ordre du jour prioritaire du Parlement. Seule la gauche devrait voter contre : cette "journée Raffarin" revient à "travailler plus pour
gagner moins" selon Michèle Delaunay, en charge du texte au PS.
Le texte devrait entrer en vigueur le 2 mai, avant le lundi de Pentecôte, qui
tombe cette année le 12 mai.
Chaque année, la journée de solidarité permet de dégager quelque
deux milliards d'euros pour financer des mesures en faveur des personnes
dépendantes, âgées ou handicapées.
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