Le gouvernement se penche sur la situation des Roms
Les associations reçues ce mercredi à Matignon demanderont que les Roms puissent travailler plus facilement en France, que leurs enfants puissent tous aller à l'école et qu'aucun campement ne soit démantelé sans "solutions alternatives ", comme l'avait promis François Hollande.
Après le Conseil des ministres de la rentrée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault aura un entretien avec le collectif Romeurope puis présidera une réunion interministérielle. Parmi les pistes de travail qui seront abordées : la levée des restrictions limitant l'accès des Roumains et des Bulgares au marché du travail français. "Celle-ci peut être effectivement une des solutions ", estimait la semaine dernière Manuel Valls."C'est la clef ", considère Laurent El Ghozi, président de l'association FNASAT-Gens du Voyage et cofondateur de Romeurope.
Après les démantèlements de camps dans plusieurs villes de France, le ministre de l'Intérieur est resté sous le feu des critiques. Manuel Valls a assuré que la politique menée par le gouvernement socialiste à l'égard des Roms de Roumanie et de Bulgarie n'avait "rien à voir " avec celle menée par Nicolas Sarkozy lors du précédent quinquennat. L'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé sur France Info qu'en matière de lutte contre l'insécurité, "sur le fond, la gauche est restée laxiste, sauf qu'elle n'ose plus le dire" .
Comme huit autres pays européens, la France limite le droit des ressortissants roumains et bulgares de travailler sur son territoire. En l'occurrence, elle exige qu'ils disposent d'un permis de travail. Elle a mis en place une procédure simplifiée pour 150 métiers, pour lesquels un permis de travail est délivré quelle que soit la situation sur le marché de l'emploi.
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