Le gouvernement met en place une médiation religieuse en Nouvelle-Calédonie
La situation reste tendue sur l'île calédonienne de Maré, dans la province des îles Loyauté à l'est de la Grande terre de Nouvelle-Calédonie. Mais cette tension est tout de même retombée d'un cran : “les barrages sont complètement levés à Maré. L'aérodrome est toujours occupés par des usagers mais la piste est libre. La situation est calme et les forces de l'ordre ont pris position”, relate un porte-parole du haut-commissariat à la République.
Les forces de l'ordre ont mis les moyens, après la flambée de violence de samedi, qui a fait quatre morts et 23 blessés. Une centaine de gendarmes et de soldats d'autres unités militaires ont été déployés sur le terrain.
La ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, a annoncé que les pouvoirs publics ont mis en place une médiation “par l'intermédiaire des autorités religieuses pour renouer le dialogue entre les différentes chefferies”. Cette mission en cours de formation pourrait être confiée au président du Sénat coutumier, Pascal Sihaze, à l'archevêque de Nouméa, Mgr Michel Calvet ainsi qu'au président de l'église évangélique, le pasteur Philippe Capoa. Les autorités religieuses ont traditionnellement une forte influence dans la région.
Du côté de l'enquête, les corps des quatre victimes ont été rapatriés à Nouméa. Ils seront autopsiés et une enquête judiciaire a été ouverte.
Les violences de samedi sur Maré ont opposé un collectif d'usager de la compagnie aérienne Aircal à un autre collectif, originaire du district de Guahma, dont le chef Nidoish Naisseline est également le président
d'Aircal. Les revendications, tournaient autour du prix des billets d'avion. Elles ont été aggravées par des litiges tribaux et religieux, une partie de Maré étant protestante et l'autre catholique.
Grégoire Lecalot, avec agences
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