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Le droit à une sédation en fin de vie, une demande largement partagée

Le Comité consultatif national d'éthique publie jeudi un rapport sur la fin de vie. Ce document dresse le bilan des différents débats publics qui se sont tenus partout en France depuis deux ans. Certains points sur la volonté des malades font consensus, mais les questions sur l'euthanasie restent très clivantes.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le Comité consultatif national d'éthique publiait son rapport sur la fin de vie jeudi © Maxppp)

La question de la fin de vie ne cesse de revenir dans le débat en France, notamment avec des affaires comme celles du Dr Bonnemaison ou de Vincent Lambert. Jeudi le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a publié un rapport qui fait la synthèse des deux dernières années de débat public (le rapport est accessible ici). Le CCNE a pour rôle de se pencher sur les grandes questions éthiques et d'éclairer les politiques.

Il en ressort certains points de convergence sur la fin de vie, surtout autour de ce qui concerne la volonté des personnes. "Le fait que les directives anticipées soient de véritables directives c'est-à-dire qu'elles s'imposent aux médecins et aux soignants ", explique Jean-Claude Ameisen, président du CCNE. Ces directives qui permettent au malade de faire connaître à l'avance son opposition à tout acharnement thérapeutique ne sont actuellement pas contraignantes.

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Le "droit à une sédation profonde jusqu'au décès" fait consensus

"La deuxième demande largement partagée est le droit d'obtenir une sédation profonde jusqu'au décès, lorsqu'on est en phase terminale, en fin de vie, ou lorsqu'on a décidé d'interrompre ses traitements ", ajoute-t-il, précisant que même s'il y a consensus, des débats persistent sur les modalités d'application. 

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Enfin, troisième point largement partagé : "c'est que la procédure dite collègiale soit vraiment collégiale, quand la personne n'est pas capable de décider ".

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Assistance au suicide et euthanasie restent "très clivants"

Mais d'autres points restent très clivants. "Sur l'assistance au suicide et l'euthanasie nous constatons des profondes divergences ", indique le président du CCNE. "A la fois sur les recommandations sur ce qu'il conviendrait de faire mais même sur la terminologie, les termes utilisés ", ajoute-t-il.

Pour le président du Comité d'éthique un autre grand défi reste les soins palliatifs auxquels moins de 20% des personnes en fin de vie ont accès, et ce pour une période maximum de trois semaines, alors qu'il faudrait également les "accompagner " et les "soulager " avant la phase terminale.

Dans un avis rendu en juin 2013, le CCNE avait déjà recommandé de rendre les directives anticipées contraignantes mais de ne pas légaliser l'assistance au suicide ou l'euthanasie. Après cette publication en juin 2013, François Hollande avait promis un débat citoyen et un projet de loi. Selon certains, un projet de loi pourrait être déposé au Parlement autour du mois de mars prochain.

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