Le dossier des retraites fait très mal à Nicolas Sarkozy

Record historique et absolu d’impopularité de la politique économique du gouvernement depuis l’élection de Nicolas Sarkozy avec 71% de mauvaises opinions. Il est fort probable que le débat sur les retraites ne contribue lourdement à ce désaveu : les mauvaises opinions ont progressé de 4 points pendant l’été et se situent 11 points au dessus de leur niveau déjà très élevé du début 2010. Le désaveu culmine d’ailleurs parmi les catégories les plus hostiles à la réforme : les actifs de 25 à 64 ans (72%à75%), les ouvriers et employés (81%), les salariés du public (80%) et les sympathisants de gauche (86%).

S’agissant spécifiquement de la réforme des retraites, le moins que l’on puisse constater est que François Fillon n’a pas convaincu les Français lors de son intervention TV de jeudi dernier : ils demandent au gouvernement de céder sur les 62 ans (57%), et plus encore sur les 67ans (65%).
Sur le sujet, il y a même unanimité générationnelle : pour une fois, les plus de 65 ans sont d’accord avec les autres tranches d’âge.
_ Cette porte de sortie là (les 67ans) serait d’autant plus valable que les sympathisants de droite accepteraient moins mal ce recul là plutôt qu’un recul sur les 62 ans (40% voudraient qu’il cède contre seulement 26% pour les 62ans).

_ Enfin Nicolas Sarkozy n’a pas convaincu non plus les Français sur ses “avancées” ou “reculs” faits aux syndicats : les deux-tiers (66%) des Français jugent insuffisantes ses concessions sur la pénibilité ou les personnes ayant commencé à travailler jeunes.

_ Sans préjuger du succès du mouvement du 23 septembre prochain, il est presque certain que le vote de ce 15 septembre ne clôt en rien la séquence retraites. Ce n’est que dans les semaines à venir que nous vérifierons si le pari Sarkozyen “on vote le 15 septembre et on passe à une autre séquence en octobre- novembre avec le remaniement et la Présidence du G20” s’avérera pertinent.
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