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Le directeur industriel de 3M toujours séquestré à Pithiviers

Luc Rousselet était venu présenter aux salariés les mesures sociales qui devaient accompagner 110 suppressions d'emplois ; il est retenu par les salariés depuis mardi après-midi. Un médiateur est arrivé dans la soirée.
Article rédigé par franceinfo
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Les discussions tournaient jusque-là au dialogue de sourds. La direction de 3M France acceptait de négocier, en sous-préfecture, avec les délégués syndicaux, à condition que Luc Rousselet soit libre de ses mouvements.
_ Les salariés, eux, se disaient prêts à discuter, mais ils voulaient garder le directeur industriel de l'entreprise avec eux. A moins que... “Nous n'accepterons de le lâcher que si au moins une de nos revendications est satisfaite”, expliquait le délégué FO. Qui ajoutait : “Avec lui, nous tenons notre monnaie d'échange. Si nous le lâchons sans rien en échange, nous nous ferons rouler.”

Finalement, dans la soirée, les salariés ont accepté de discuter avec un médiateur, le directeur départemental du travail, Emmanuel Duhem, à qui ils ont une nouvelle fois présenté leurs doléances.
_ Celui-ci a ensuite contacté la DRH de 3M, qui refuse toujours de “nous rencontrer tant que M. Rousselet n'est pas libre de ses mouvements”, selon le délégué FO.

Dans cette usine 3M, spécialisée dans la chimie fine et la production de médicaments, 235 personnes travaillent aujourd'hui. La direction a annoncé, en décembre dernier, la suppression de 110 postes, et le transfert de 40 autres dans une société qui doit s'implanter à Pithiviers cette année.

Que demandent-ils, les salariés ? 24 mois de congé-mobilité, 2 à 3 ans de salaire en fonction de l'ancienneté, une prime de transfert pour les salariés concernés.

Guillaume Gaven, avec agences

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