Le bien-être comme nouvel indicateur de performance économique ?
Dans un discours prononcé en ouverture d'un colloque à la Sorbonne, Nicolas Sarkozy s'est montré déterminé à imposer de nouveaux outils pour mesurer la croissance.
Le chef de l’Etat se base sur un rapport de la commission de mesure de la performance économique et du progrès social dirigée par les économistes américain Joseph Stiglitz, prix Nobel, indien Amartya Sen et français Jean-Paul Fitoussi.
Cette commission constituée en février 2008 à l'initiative de Nicolas Sarkozy est composée de 22 experts.
Elle avait pour mission d'identifier et de pallier les limites du produit intérieur brut (PIB) comme indicateur de performance économique.
Les auteurs du rapport estiment que les statistiques actuelles ne rendent pas compte de certains phénomènes (comme les questions d'environnement par exemple).
Les pistes envisagées
La commission préconise l'élaboration d'un “système statistique qui complète les mesures de l'activité marchande par des données relatives au bien-être des personnes”.
Pour Nicolas Sarkozy, “il y a depuis longtemps un problème avec ce que nous calculons et avec la manière dont nous l'utilisons. Dans le monde entier, les citoyens pensent qu'on leur ment, que les chiffres sont faux et pire, que les chiffres sont manipulés.”
Le chef de l'Etat suggère d'introduire dans les statistiques “les services que l'on se rend à l'intérieur d'une famille, le loisir ou la qualité du service public”.
La France proposera prochainement à l'Europe et aux organisations internationales de changer leur appareil statistique.
Mikaël Roparz, avec agences
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