La taxe carbone version Sarkozy dévoilée aujourd'hui
Le président de la République a répété à plusieurs reprises, ces derniers jours, sa
détermination à faire entrer en vigueur la "contribution climat énergie", malgré
la polémique et les critiques.
_ "C'est un choix historique", a-t-il expliqué en marge de son
déplacement au Brésil. "C'est normal que ça fasse débat puisque c'est un
changement complet de comportement".
Les grands principes de la future taxe sont connus. Elle sera appliquée à
partir de l'année prochaine, augmentera progressivement et sera intégralement
compensée par la baisse d'autres prélèvements.
_ Reste maintenant à en déterminer les modalités.
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Le prix : il sera fixé à 17 euros la tonne de CO², pour commencer. L'Elysée a confirmé ce matin à France Info cette information.
_ La semaine dernière, le Premier ministre avait indiqué dans le
Figaro Magazine que le prix initial serait de 14 euros. Malgré les critiques des écologistes et du PS qui ont déjà jugé ce niveau
trop bas, François Fillon a récidivé dimanche devant les militants UMP
en indiquant que le tarif de 14 euros serait "la base de départ". -
Le mécanisme de compensation de la taxe,
notamment pour les ménages modestes : selon Le Monde, Nicolas Sarkozy aurait tranché pour une réduction de l'impôt sur le revenu ou l'octroi d'un "chèque vert". François Fillon avait privilégié mardi devant les
députés UMP l'hypothèse d'une diminution de l'impôt sur le revenu.Les écologistes : "pas de demi-mesure !"
Plusieurs associations écologistes ont appelé
hier le chef de l'Etat à ne pas faire de "demi-mesure" dans ses arbitrages. Dans un communiqué intitulé "Pas de demi-mesure, Monsieur le Président !",
les associations, parmi lesquelles le Réseau Action Climat, Greenpeace et WWF,
énumèrent les conditions nécessaires selon elles pour que cet outil soit socialement juste
et efficace dans la lutte contre le changement climatique.
_ Quant à la secrétaire générale des Verts, Cécile Duflot, elle ne se fait pas d'illusions : dès hier soir, elle s'est déclarée "déjà déçue" par ce qu'elle qualifie de "trahison totale" et de "fumisterie". - Un sondage IFOP pour Paris Match, rendu public hier, montre que 65% des Français désapprouvent l'instauration de cette "contribution climat-énergie".
_ (Enquête réalisée les 3 et 4 septembre sur un
échantillon de 1.007 personnes formé par la méthode des quotas) .
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