La proposition de loi PS-UMP sur la fin de vie adoptée à l'Assemblée nationale
C'est par un vote consensuel que la proposition de loi sur la fin de vie a été adoptée mardi à l'Assemblée nationale. Le texte prévoit le recours, dans certains cas, à une sédation profonde. "Dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ", c'est ainsi que l'un des auteurs de la proposition, Jean Leonetti (UMP), a ainsi résumé la philosophie du texte. Il a été largement voté en première lecture par 436 voix contre 34. 83 députés se sont abstenus.
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L'endormissement : un choix sous contrôle
Le texte sur la fin de vie est porté par le socialiste Alain Claeys et l'UMP Jean Leonetti. La proposition se veut centrée sur le patient et ses volontés. Il prévoit le choix d'une "sédation profonde", à condition qu'elle soit désignée par un malade conscient, pour lequel les traitements sont inefficaces et dont la fin de vie est proche. L'endormissement est aussi prévu pour les patients qui suivent des traitements les maintenant artificiellement en vie. Ces possibilités sont approuvées par 96% des Français, d'après un sondage BVA publié dimanche. Cette consultation confirme la tendance ressortant des débats publics menés pendant deux ans un peu partout en France que la question sensible de la fin de vie.
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Si le texte prévoit le choix un endormissement volontaire et dont les médecins devront tenir compte, il n'a pas pris le chemin de l'euthanasie, qui reste réclamée certaines associations. La proposition de loi devrait être examinée au Sénat en mai ou juin prochain.
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